Peut-être qu’à toi aussi ça t’est arrivé de ne plus supporter tes enfants et de te dire que tu regrettes presque d’être parent.
Ok, c’est peut être un aveu difficile à faire. Peut-être que tu as même du mal à le faire à toi-même mais clairement tes enfants tu ne peux plus les voir ! Ça te fait mal parce qu’un bon parent ne peut pas penser comme ça. C’est trop la honte d’avoir des enfants en bonne santé et de ne plus pouvoir les supporter.
Et pourtant, c’est ce que tu ressens… Quand ils sont à l’école tout va bien, tu sais qu’ils sont en sécurité et qu’on s’occupe d’eux, mais quand approche l’heure de les récupérer, tu te demandes bien comment tu vas pouvoir faire pour supporter cette soirée avec eux. Ce n’est pas méchant, mais leur simple présence t’angoisse et te plonge dans la peur.
Je parle à ton cœur ? J’ai envie de te faire un gros câlin et de te dire que ça va finir par passer, qu’un jour ils vont grandir et que ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Et en même temps je ne peux pas juste te dire ça. Ce serait bien trop facile et pas totalement aidant. Surtout que si tu en es arrivé à cliquer sur cet article c’est que vraiment c’est urgent d’agir et que tu cherches une solution.
Alors, j’ai une première piste à explorer pour toi : il semblerait que tu aies passé un cap qui ne devrait jamais être franchi : celui du sacrifice ! Non, non, non et non !! C’est interdit 🚫, croix rouge ❌, un gros STOP 🛑!
Le sacrifice parental : un tournant délicat
Le sacrifice est un déclencheur de difficulté parental.
Et voilà comment tu es passé d’une joie immense à t’occuper de ton petit amour à craindre sa présence et ne plus pouvoir supporter le son de sa voix.
Entre nous, au début ça allait, c’est normal d’accompagner un petit bébé, c’est notre devoir et ils sont tout petits et fragiles. Alors, ils ne dorment pas bien la nuit, ils ont mal au ventre, ils ont besoin de proximité et on peut pas leur en vouloir de vivre si intensément leurs émotions puisqu’ils sont encore si immatures émotionnellement. Tu le faisais de bon cœur et même, tu étais super investie. Mais plus ton enfant a grandi et plus s’est devenu difficile ! Si tu arrivais à tirer sur la corde encore un peu, aujourd’hui, tu sens que la corde est trop tendue, tellement qu’elle est prête à rompre : tu ne peux plus supporter le comportement de ton enfant. Puis, comme tu ne le supportes plus, forcément ton enfant le ressent. Alors, il fait n’importe quoi pour ressentir ton amour. Toi tu peux juste plus lui en donner, c’est vide, vide, vide ! 😭
Écoutez votre cœur = la nécessité de se reconnecter avec soi-même
Mais qui j’entends, serait-ce le cri de ton cœur ? Il hurle : J’AI BESOIN DE RECONNECTER AVEC MOI-MÊME ! Cette partie de toi que tu as délaissée, que tu as sacrifiée par amour pour ton enfant ne peut pas être ignorée indéfiniment. Tu as autant d’importance que ton enfant. Il faut que ce principe fondamental pénètre ton cœur tout abimé. Tu n’es pas un sur-homme ou une sur-femme, tu es un être humain avec des besoins auxquels il faut répondre.
Alors oui, tu as changé, tu ne seras plus jamais la même personne, tu es devenu parent. Mais cela n’empêche pas d’être toi tout entier. Ce qui t’arrive, c’est pas compliqué, tu as perdu un morceau de toi qui te cherche en te signifiant que la situation actuelle n’est pas satisfaisante. Et il faut réagir rapidement ! Parce que pour aimer tes enfants, il faut t’aimer toi-même ! Car oui, je te l’annonce, tu t’es manqué de respect. Tellement qu’aujourd’hui cette partie sacrifiée de toi est en mode « alerte » 🚨
Stratégies pour gérer l’épuisement parental :
1. T’accorder du temps pour toi
Et je ne te parle pas d’un truc que tu ne pourras pas atteindre, par exemple partir en Thaïlande avec ta.ton meilleur.e pote ! (Quoi que, si tu le peux, fais-le rapidement ça va te faire un bien fou !). Je te parle de temps accessible. Si tu as le temps de lire cet article c’est forcément que tu as au moins 10 minutes à t’accorder. Alors, commence à te faire des petites sessions super régulières où tu fais des choses que tu aimes rien que pour toi.
2. Renforcer le cadre parental
Oui, ce n’est pas un gros mot, si tu me suis depuis un moment tu sais très bien que je suis une maman bienveillante et une professionnelle qui respecte les enfants. Alors, c’est évident que le cadre sécurisant dont je te parle s’applique sans aucune violence. Mais il est précieux, nécessaire et vital pour ton enfant. Est-ce que ton cadre parental est bien établi ? Est-ce que tu as mis en place des choses qui permettent à tes enfants de vivre dans ta famille sans léser qui que ce soit, surtout pas toi ? Est-ce que ton enfant n’a pas trop de règles, trop d’interdits, trop de restrictions qui le conduit forcément à ne pas réussir partout et qui toi te fatigue énormément ? Et comment tu le fais appliquer ton cadre ? C’est souvent là que ça pêche aussi ! Nombre de parents ne savent pas mettre un cadre bienveillant mais ferme. Je t’aide à travailler ce point dans le programme « Devenir le parent que je rêve d’être ».
3. Communiquer avec ton enfant
Est-ce que tu as exprimé à ton enfant les émotions et sentiments qui te traversent ?
Lui dire qu’en ce moment c’est difficile et que tu aurais besoin de plus de coopération et d’empathie de sa part. S’il ne sait pas que tu ne vas pas bien, il ne peut pas le deviner. S’il peut ressentir une tension entre toi et lui, il est probable qu’il ne sait pas mettre des mots dessus. Tu as le droit d’être moins bien, moins disponible, moins à l’écoute. Mais c’est précieux que tu puisses lui expliquer afin qu’il ne se sente pas coupable. Je te glisse à la fin de l’article un petit outil pour lui travailler l’état émotionnel de toute la famille !
4. Chercher du soutien
S’il te plait, pour une fois dans ta vie, ose demander de l’aide à tes amis, ta famille ou même une professionnelle. Parfois, le fait d’avoir un regard extérieur peut t’aider à appréhender ta difficulté différemment et mettre en place des stratégies pour améliorer ton quotidien que tu n’arrives plus à voir.
5. Passer des moments agréables avec tes enfants
Apprivoise ton premier amour pour tes enfants en passant des temps de qualité ensemble. Il n’a pas disparu cet amour, il est toujours là mais caché sous le message que ton être te livre : il faut qu’on récupère de l’énergie et qu’on pense aussi à remplir nos propres besoins !
Un outil d’accompagnement parental :
Le thermomètre émotionnel
Je t’ai parlé d’un outil d’accompagnement parental, alors il est temps maintenant que je te le présente.
Il s’appelle « le thermomètre émotionnel ». Il s’agit d’un thermomètre, comme tu peux le voir, qui permet à ton enfant de visualiser ta disponibilité émotionnelle, mais aussi, de te permettre de visualiser la sienne. En sachant comment l’autre se sent, chaque membre va être plus concerné et déclencher son empathie 🧚♂️. Et c’est bien ce qu’on veut retrouver dans les familles : de l’amour, de la tolérance, de l’empathie afin que chacun puisse se sentir aimé, soutenu et compris.
Comment tu peux l’utiliser ?
C’est simple ! Au réveil chaque matin, chacun dans la famille dit à quel niveau il se sent. Plus nous sommes dans le vert, plus notre état émotionnel est agréable. Plus il tend vers le rouge, plus il est en mauvaise posture. Et le challenge de chaque membre de la famille va être d’aider celui qui est dans le rouge à revenir au vert ! Et crois-moi, les enfants sont les plus forts à ce jeu !
Tu as besoin d’accompagnement ?
Et si tu ressens le besoin d’avoir bien plus d’outils, d’être complétement guidé, de repartir à zéro pour atteindre une parentalité qui te ressemble, tu sais où me trouver !
Avec tendresse,
Anaïs